Communication en start-up : 4 clés pour gagner en crédibilité

30 Avr 2025 | Tuto

Dans une start-up en croissance, tout va vite : levées de fonds, recrutements, nouveaux clients, ajustement de l’offre… Mais si votre communication externe ne suit pas le rythme, le risque est grand de perdre des partenaires, de brouiller vos messages ou de compromettre la confiance. Or, une jeune entreprise n’a pas le luxe de l’ambiguïté.

Voici quatre leviers concrets pour clarifier votre parole et maximiser votre impact.

1. Avoir un discours clair : comment bien se présenter à ses prospects

Un jour, un fondateur nous appelle après avoir présenté son projet à dix investisseurs. Résultat : neuf d’entre eux n’avaient pas compris ce qu’il vendait. « Pourtant, j’ai bien dit qu’on était une solution d’optimisation d’expérience utilisateur au service de la transition numérique ! » Justement. Dans un écosystème saturé de concepts flous, les mots comptent plus que jamais. Trop de start-ups utilisent des termes génériques — « innovation responsable », « plateforme intuitive », « approche durable » — dans l’espoir de cocher toutes les cases. Mais ce flou crée de l’incompréhension. Et l’incompréhension, de la défiance.

Notre méthode, lorsque nous commençons nos accompagnements, consiste toujours à faire le point sur la manière dont un projet ou une start-up est pitché, de fixer les éléments de langage pour être certains que tout le monde comprend ce que l’entreprise faitpour qui et ce qu’elle ne fait pas. De manière générale, parler clair, ce n’est pas renoncer à son ambition, c’est la rendre lisible. Ce qui implique, entre autre :

  • d’abandonner le jargon pour une formulation accessible, même à un·e non-initié·e ;
  • de résister à la tentation de tout promettre pour mieux marquer votre expertise réelle ;
  • d’accepter que la clarté est une preuve de maturité — et non une faiblesse stratégique.

Une start-up, un projet ou n’importe quelle organisation n’ont pas besoin d’être impressionnants. Ils ont besoin d’être compris.

2. Eviter les incohérences entre discours et réalité

On a tous déjà croisé cette start-up qui annonce « révolutionner le marché », « réinventer l’expérience utilisateur », « disrupter un secteur entier »… avant de découvrir qu’elle vend, en réalité, un plugin de calendrier ou une API un peu plus rapide que les autres. Dans l’univers des jeunes entreprises, la tentation de survendre est partout. Et c’est compréhensible : il faut attirer l’attention, séduire des investisseurs, rassurer des clients. Mais à force d’en faire trop, certains brûlent leur crédibilité dès le premier échange.

Le storytelling est utile — mais il ne doit jamais précéder la réalité.

Voici trois repères pour construire un discours aligné :

  • Montrez ce que vous êtes, pas ce que vous rêvez d’être. Une offre claire et modeste inspire souvent plus confiance qu’un slogan ambitieux mais creux.
  • Fuyez les postures. Le greenwashing, le peoplewashing, ou la survalorisation des valeurs ne résistent jamais à l’observation concrète d’un client ou d’un partenaire.
  • Alignez les équipes. Si vos sales, votre support et votre produit racontent des versions différentes de ce que vous faites, personne ne comprendra votre valeur. La cohérence est collective.

📘 Une bonne porte d’entrée : Start With Why de Simon Sinek. Ce n’est pas un guide de communication, c’est un rappel stratégique : une entreprise qui sait pourquoi elle agit peut le dire simplement, et sans tricher.

Dans un monde où tout le monde “réinvente” quelque chose, la lucidité devient une force.

3. Dire la même chose partout, mais pas n’importe comment

Dans une start-up en croissance, la tentation est forte d’être partout à la fois. Un post LinkedIn pour séduire les recruteurs, un site vitrine pour convaincre les investisseurs, une newsletter produit, une plaquette pour les clients… Et parfois, des messages qui ne se recoupent pas, qui se contredisent ou qui n’ont pas la même tonalité. Le résultat : on perd la ligne. Et avec elle, la confiance.

Construire une communication cohérente ne signifie pas répéter le même message au mot près. Cela veut dire adapter votre discours à chaque support tout en gardant un cap clair sur le fond.

Voici comment y parvenir :

  • Identifiez vos priorités. Vous ne pouvez pas tout dire sur tous les canaux. Commencez par définir trois à cinq messages clés que vous souhaitez voir émerger (votre proposition de valeur, votre ambition, vos preuves concrètes…).
  • Travaillez les formats. Un pitch client n’a pas le même rythme qu’un post de fondateur. Une réponse presse ne se rédige pas comme une story Instagram. Pourtant, tous doivent renvoyer au même socle.
  • Répétez sans radoter. Une bonne communication repose sur la répétition — mais jamais sur le copier-coller. Ce sont les nuances qui créent la crédibilité.

Ce qu’on retient d’une marque, ce n’est pas seulement ce qu’elle dit. C’est la sensation de cohérence qu’elle produit. Et dans une start-up, cette cohérence — même imparfaite — devient un avantage concurrentiel. Parce qu’elle rassure. Parce qu’elle structure. Parce qu’elle laisse une empreinte.

4. Être présent sans être bruyant : la régularité avant l’intensité

Beaucoup de start-ups attendent « le bon moment » pour communiquer : une levée de fonds, une annonce produit, un partenariat prestigieux. Résultat ? Des mois de silence suivis d’un emballement soudain… puis à nouveau plus rien. C’est l’un des pièges les plus classiques — et les plus faciles à éviter. À l’inverse, d’autres nous inondent de messages creux et qui ne disent rien de l’évolution d’un projet.

Dans un écosystème où tout le monde publie, raconte, partage, la seule manière d’exister, c’est d’être là. Souvent. Sobrement. Pas besoin d’inonder LinkedIn ou de faire des communiqués à chaque sprint. Mais il faut habituer vos publics à votre présence.

Voici ce que cela signifie concrètement :

  • Faire preuve de constance. Mieux vaut publier un post toutes les deux semaines qu’un thread viral tous les six mois. La régularité crée l’ancrage.
  • Partager même quand on n’a pas une “grosse” actu. Une nouvelle recrue, une fonctionnalité en bêta, un retour client, un apprentissage en cours de route… Ce sont des signaux faibles mais puissants.
  • Entretenir la conversation. Répondre aux commentaires, réagir aux tendances du secteur, partager les coulisses. La relation se construit aussi dans l’intervalle entre les grandes annonces.

Parce qu’en vérité, on ne se souvient pas forcément de ce que fait une start-up.
Mais on se souvient qu’elle existe.
Et dans un cycle de décision long — que ce soit pour recruter, vendre ou lever — cette familiarité fait toute la différence.

La communication, ce n’est pas du bruit. C’est un rythme. Il faut apprendre à l’imposer, sans l’imposer.

Et si vous souhaitez qu’on jette un œil à vos premiers pas de start-up, n’hésitez pas à nous écrire ici

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